En mars 2023, une crise semblable à celle de 2008 a failli se déclencher, poussant une fois de plus les citoyens à supporter le poids financier. Nous avons le pouvoir de changer ce schéma. Soutenez-nous pour revoir les règles du jeu.

Le serment du « jamais plus »

En 2008, les dirigeants de l’Europe ont assuré aux contribuables qu’ils n’auraient « jamais plus » à payer pour les risques inconsidérés pris par les banques. Pour être plus précis, la réforme financière post-crise promettait de :

1. Séparer les activités commerciales des activités de trading des banques
2. Diminuer l’effet de levier des banques
3. Limiter la procyclicité du système financier
4. S’assurer qu’une seule faillite bancaire ne pourrait pas affecter l’ensemble du système financier, en préparant des « plans de succession » pour gérer correctement la possible dissolution des banques

Des objectifs réglementaires mis de côté

Sous l’influence du lobby financier, ces réformes ont été grandement atténuées, voire totalement abandonnées. Les mégabanques n’ont pas été démantelées, le ratio de levier des banques est resté à un niveau absurdement élevé et les législateurs européens sont sur le point de renoncer aux « normes prudentielles » minimales applicables aux banques, convenues au niveau international. Ils ont même réduit les contraintes prudentielles imposées aux banques pour leurs activités de titrisation synthétique, dont le rôle dans la crise des « subprimes » est cependant bien connu.

SVB et Crédit Suisse : un avertissement

Le dernier avertissement a été donné en mars 2023 : nous avons évité de justesse une nouvelle crise financière mondiale majeure, grâce à une intervention publique sans précédent aux États-Unis et en Suisse. La confiance dans les banques européennes a été secouée et nous avons évité de justesse une vague de contagion qui aurait nécessité un sauvetage des banques trop grandes pour faire faillite (« too-big-to-fail ») avec l’argent des contribuables.

Réformer de manière durable le système financier

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