Si votre entreprise fournit des biens et services à d’autres entreprises, il est courant de chercher de nouveaux clients pour augmenter votre activité. Toutefois, il est essentiel d’être prudent et de s’assurer de la crédibilité et de la solvabilité des clients potentiels. Alors, quelle est la meilleure manière de procéder? Allons l’explorer ensemble.
Contrôler les informations légales du client
Il est regrettable qu’il y ait toujours une possibilité de rencontrer une fausse entreprise alors que la majorité des professionnels sont sérieux et fiables. Pour éviter cela, vous pouvez consulter les informations légales de l’entreprise sur des sites spécialisés ou même télécharger un extrait Kbis, qui est considéré comme la « carte d’identité » de l’entreprise. Ce document contient toutes les informations légales de l’entreprise, y compris sa forme juridique, les coordonnées des dirigeants, sa date de création, son numéro d’immatriculation au registre du commerce et des sociétés, etc. Étant donné que l’extrait Kbis est un document officiel certifié par le greffier du tribunal de commerce, il ne peut pas être falsifié si vous le demandez sur un site web fiable. Bien que cette démarche soit payante, elle vous assure que votre client potentiel existe vraiment.
En plus de l’extrait Kbis, il est recommandé de se renseigner sur la situation financière de l’entreprise. Pour ce faire, vous pouvez demander un « état d’endettement » auprès du greffe du tribunal de commerce. Cela vous permettra de connaître les éventuels impayés ou inscriptions de privilèges et de nantissements. De plus, chaque entreprise est légalement tenue de publier ses comptes annuels auprès du même greffe. Si vous constatez que ces publications sont absentes pendant plusieurs années consécutives, il est probable que l’entreprise ne soit pas solvable, ce qui en fait un client à risque en termes de paiement.
Enfin, vous devez vérifier si l’entreprise n’est pas en cours d’une procédure collective (par exemple, redressement ou liquidation judiciaire). Si c’est le cas, cela signifie clairement que l’entreprise n’est pas du tout solvable et ne pourra pas vous payer, que ce soit en partie ou en totalité.
Utiliser internet pour vérifier sa e-réputation
Internet est un outil précieux qui nous permet d’accéder à une multitude d’informations à tout moment et en tout lieu. Il est donc fortement conseillé de consulter la réputation en ligne (ou e-réputation) d’une entreprise. Plusieurs options sont disponibles pour cela :
- Rechercher le nom de l’entreprise sur un moteur de recherche comme Google ou Bing pour voir les premiers résultats. Pour une recherche plus approfondie, associez le nom de l’entreprise au mot « avis ». Cela vous donnera une idée du sérieux de l’entreprise. Si l’entreprise trompe ses clients, il y a de fortes chances qu’elle vous trompe également en tant que prestataire ou fournisseur.
- Consulter la fiche Google My Business de l’entreprise. Cette fiche apparaît lorsque vous recherchez le nom de l’entreprise sur Google. Une entreprise sans cette fiche peut être suspecte. De plus, la fiche Google My Business peut contenir des avis de clients et de fournisseurs, ce qui peut vous donner une idée de la crédibilité de l’entreprise.
- Utiliser les réseaux sociaux pour rechercher des informations. Une entreprise qui n’est pas présente sur les réseaux sociaux peut être perçue comme manquant de dynamisme ou d’irrégularité. Cependant, si l’entreprise est récemment créée, ne soyez pas surpris si elle n’est pas encore très présente sur Facebook ou LinkedIn.
- Consulter des forums de discussion entre professionnels. Vous pourrez y trouver des retours d’expérience d’anciens fournisseurs ou prestataires ayant cessé leur activité avec l’entreprise en question. Il est alors essentiel de vérifier pourquoi leurs affaires ont pris fin : déménagement de l’une des parties, fermeture de l’entreprise concurrente, etc. Cependant, si l’entreprise a cessé ses activités parce qu’elle ne payait pas ou avait de gros retards de paiement, il est préférable de l’éviter.
Analyser la première interaction
Si un client potentiel vous contacte, il le fera probablement par téléphone ou par courrier électronique (par exemple, via un formulaire de contact sur votre site web). Profitez de cette occasion pour vérifier l’authenticité du numéro de téléphone et/ou de l’adresse électronique de l’expéditeur. La qualité de la communication est également un indicateur important du professionnalisme de votre interlocuteur et de l’entreprise qu’il représente. Si un courrier électronique contient des mentions suspectes, des menaces en cas de non-coopération ou de nombreuses fautes d’orthographe, il est évident que vous ne devez pas faire confiance à ce prospect et que vous devez privilégier d’autres clients honnêtes.
De plus, bien qu’il soit courant de voir des clients potentiels essayer de négocier, cette démarche ne doit pas devenir excessive. Si une entreprise accepte vos biens ou services à condition d’obtenir une réduction de 50%, il est probable qu’elle fera de même pour ses autres commandes, qu’elle ne soit pas solvable ou qu’elle cherche simplement à vous tromper. Soyez également méfiant envers certains discours tels que « un concurrent m’a proposé un prix deux fois moins cher ». Il est essentiel de faire une veille concurrentielle régulière pour connaître approximativement les pratiques dans votre domaine d’activité, ce qui vous permettra de confirmer ou de réfuter ce type d’argument.
Demander un acompte
Enfin, avant de conclure une première vente et en fonction du montant de celle-ci, demandez un acompte à l’entreprise cliente. En plus d’assurer un premier paiement de la transaction, cela vous donnera également des informations sur la fiabilité du client. Une entreprise qui refuse de verser un acompte de moins de 30% peut ne pas être solvable ou peut être de mauvaise foi et être à l’origine de factures impayées.
0 commentaires