Au cours du dernier week-end, la RMN (réunion des musées nationaux)-Grand Palais a subi une attaque par ransomware. Cette cyberagression s’est limitée aux magasins des musées, laissant indemnes les sites des Jeux Olympiques. L’Anssi a été engagée et une investigation a été lancée.
Il y a quelques semaines, un fournisseur de billets a été la cible d’une cyberattaque qui a perturbé plusieurs lieux culturels en France. Récemment, c’est le RMN (Réunion des Musées Nationaux)-Grand Palais qui a été visé par un logiciel de rançon, selon des informations fournies par une source policière à l’AFP. Les cybercriminels auraient exigé une rançon pour rendre des données financières qu’ils auraient volées et menacent de divulguer ces informations dans un délai de 48 heures.
Les équipes de l’Anssi ont été sollicitées pour faire face à cette situation. Selon les informations rapportées par nos confrères des Echos, l’attaque aurait « seulement » affecté les 36 boutiques gérées par le RMN-Grand Palais, dont les systèmes ont été déconnectés. Le responsable de l’organisation tente de rassurer en soulignant que les musées eux-mêmes n’ont pas été touchés. Cela concerne notamment le Grand Palais, lieu des compétitions d’escrime des Jeux Olympiques (les boutiques étant privatisées lors de cet événement), ou encore le château de Versailles, où se déroulent les épreuves équestres. Cependant, il reste à vérifier si des données ont été volées.
Une enquête est en cours
Les autorités judiciaires prennent cette affaire très au sérieux. Le Parquet de Paris a ouvert une enquête pour « atteinte à un système automatisé de traitement des données, extorsion en bande organisée et association de malfaiteurs en vue de commettre un crime ou un délit punis de cinq ans d’emprisonnement ». Cette mission a été confiée à la brigade de lutte contre la cybercriminalité (BL2C) de la police judiciaire de Paris. Elle devra déterminer l’identité du groupe ou des affiliés de ransomware qui ont mené cette opération contre le système d’information des boutiques des musées.
Pour le moment, les Jeux Olympiques de Paris n’ont pas été la cible de cyberattaques majeures. La semaine dernière, le premier ministre, Gabriel Attal, avait annoncé que 68 cyberattaques avaient été contrées depuis le début des jeux, dont deux avaient visé les sites de Bercy et de la Villette (où se trouve le Club France). L’Anssi qualifiait ces attaques de « basse intensité, de type déni de service distribué (DDoS) ».
0 commentaires