Big Blue a partagé ses performances financières pour le troisième trimestre de l’année 2024, révélant une augmentation de son revenu, bien qu’il y ait eu des obstacles dans quelques secteurs essentiels.
Lors de son troisième trimestre fiscal, IBM a rapporté un revenu de 15 milliards de dollars, ce qui représente une augmentation de 1% par rapport à l’année dernière (ou 2% en tenant compte des variations des taux de change). Néanmoins, cette croissance globale cache des tendances variées au sein des différentes divisions de l’entreprise. La division des logiciels s’est démarquée avec une croissance de 10%, en grande partie grâce à la performance solide de Red Hat, qui a connu une augmentation de 14%. Par contre, la division des infrastructures a connu une baisse de 7%, en raison principalement d’une diminution des revenus provenant des systèmes mainframes (système Z), qui ont chuté de 19%.
Arvind Krishna, le PDG d’IBM, a exprimé sa satisfaction à propos de la performance de la division des logiciels, tout en reconnaissant les défis rencontrés dans d’autres secteurs : « Notre performance pour le troisième trimestre a été portée par la croissance à deux chiffres de la division des logiciels, et notamment une reprise de Red Hat. Nous observons une grande dynamique dans le domaine de l’intelligence artificielle, avec des modèles fiables et efficaces, qui réduisent les coûts. » M. Krishna a également indiqué que l’entreprise s’attend à une croissance continue pour le quatrième trimestre, en particulier dans le secteur des logiciels.
Une marge bénéficiaire solide et un flux de trésorerie stable
Un point positif pour IBM ce trimestre a été l’augmentation de sa marge brute. Selon les normes GAAP, elle a atteint 56,3%, soit une augmentation de 190 points de base par rapport à l’année précédente. La marge brute ajustée, quant à elle, s’est établie à 57,5%. Cette amélioration des marges est attribuée à la restructuration du portefeuille de produits d’IBM, ainsi qu’à une attention soutenue portée à la productivité et à l’efficience des opérations. Le directeur financier de l’entreprise, James Kavanaugh, a également souligné les avancées réalisées dans l’optimisation des performances de l’entreprise : « Nos investissements commencent à porter leurs fruits dans le domaine des logiciels, et nous avons repositionné notre portefeuille ces dernières années. L’accent mis sur la composition des produits et sur nos initiatives de productivité nous permet de continuer à améliorer notre effet de levier opérationnel. » Il a également affirmé que l’entreprise est bien positionnée pour continuer à investir dans la croissance tout en redistribuant de la valeur à ses actionnaires par le biais de dividendes.
Des prévisions mitigées pour la fin de l’année
Malgré une bonne performance dans le domaine des logiciels, IBM continue de faire face à des difficultés dans d’autres segments, comme le démontre la baisse des revenus dans les infrastructures et les services de conseil, qui sont globalement restés stables. Le secteur des infrastructures, qui comprend notamment les systèmes Z, a particulièrement souffert, avec également une baisse de 9% dans le sous-segment des infrastructures hybrides.
Cependant, IBM a réaffirmé son objectif de générer plus de 12 milliards de dollars de flux de trésorerie libre pour l’ensemble de l’année 2024, en s’appuyant sur une expansion continue de ses marges d’exploitation et une gestion rigoureuse des coûts. La société prévoit une croissance des revenus à taux de change constants similaire à celle du troisième trimestre pour la fin de l’année, bien que l’impact des variations des taux de change devrait constituer un léger frein.
0 commentaires