Digital Realty prêt pour les JO Paris 2024 : dans les starting blocks

par | Août 2, 2024 | Tech | 0 commentaires

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Digital Realty, expert en centres de données, s’est préparé pour les Jeux Olympiques de Paris. Son installation PAR 8 sera fortement sollicitée pour cette manifestation exceptionnelle. C’est une opportunité pour explorer les aspects méconnus de ce centre de données.

Construire un datacenter est un travail de longue haleine, à l’image d’un marathon. Fabrice Coquio, à la tête de Digital Realty France (anciennement Interxion), se souvient que le projet du site PAR8 a démarré en 2013 sur les terrains d’Airbus Industrie Helicopter. La finalisation de la construction est prévue pour 2025. Ce complexe de 40 000 m², équivalent à sept terrains de football, délivrera une puissance électrique de 120 mégawatts. Situé aux portes de Paris, entre La Courneuve et Aubervilliers, il accueillera divers acteurs comme des fournisseurs de cloud, des opérateurs télécoms et des applications critiques de l’Etat, mais aucun acteur chinois, assure Fabrice Coquio.

La connectivité : un enjeu majeur pour les JO

Le site PAR8, dont l’investissement s’élève à plus de 1,1 milliard d’euros, se prépare à devenir un véritable carrefour de données, notamment lors des grands événements comme les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris qui se dérouleront cet été. Fabrice Coquio souligne que ces jeux généreront une quantité colossale de données, nécessitant une connectivité sans faille. Chacun voudra suivre en direct les finales du 100 mètres ou du tennis. Pour cela, il faut des câbles enterrés, sous-marins et même des liaisons avec des constellations de satellites.

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Au sein de PAR8, Digital Realty regroupe à la fois les liens opérateurs télécoms (avec près de 150 opérateurs référencés), mais aussi des acteurs de CDN tels que Cloudflare, Limelight ou Akamai, ainsi que des points de peering. Une salle spécifique rassemble toutes les fibres optiques de ces différents acteurs. Les techniciens interviennent sur demande des clients pour changer les jarretières, avec une trentaine à une quarantaine de demandes par mois en temps normal, un chiffre qui devrait exploser lors des JO. De plus, Fabrice Coquio souligne un aspect souvent négligé des Jeux Olympiques : le télétravail, qui devrait concerner 29% des salariés en Ile de France, entraînant une demande accrue sur les outils collaboratifs.

Un renforcement de la sécurité physique et une résilience éprouvée

La sécurité des infrastructures et la cybersécurité constituent un autre enjeu majeur. Face à l’anticipation d’une hausse des cyberattaques, Digital Realty se concentre notamment sur la sécurité physique. Avant d’accéder aux salles des serveurs, il y a sept points de contrôle. De plus, le label SecNumCloud de certains clients impose un niveau de sécurité très élevé dans les bâtiments.

En cas de scénario catastrophe, comme une panne d’électricité due à une cyberattaque, le site dispose de générateurs de secours de 3 Mwatt chacun. Ces derniers ont été modernisés pour fonctionner avec du HVO, une huile végétale ou animale retraitée, afin de réduire l’empreinte carbone. Au total, 72 générateurs sont installés sur les toits des bâtiments. En pleine charge, ce qui est rare, l’autonomie peut atteindre 72 heures. En conditions normales, elle est de 96 à 100 heures. Le site possède également plusieurs points d’adduction d’électricité avec huit câbles Enedis et ses propres lignes HTB2 redondées.

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Le rôle de l’IA dans la gestion de l’énergie dans les datacenters

La consommation d’électricité est une question cruciale pour un datacenter. Lors des JO, Digital Realty s’attend à une augmentation de 20% par rapport à une période normale. Sur les 120 Mwatt disponibles, 80 sont réservés aux salles informatiques et 20 Mwatt sont dédiés au bâtiment. La différence est en partie consommée par les équipements de Digital Realty, qui conserve une petite marge en cas de pic d’activité.

Concernant l’impact de l’IA sur les datacenters, Fabrice Coquio reconnaît qu’elle va radicalement transformer la manière de penser le refroidissement. Les plateformes IA nécessitent 100 kw pour leur refroidissement, une capacité que le refroidissement par air ne peut atteindre (22 kw maximum). La seule solution est le refroidissement par eau. Ainsi, Digital Realty a installé un système de refroidissement par liquide direct (DLC) dans PAR8. L’eau, chauffée à 35°C, est ensuite refroidie soit par l’air extérieur (si le climat le permet) ou par une machine. Ce système DLC sera amélioré et intégré dès la conception dans le prochain datacenter de Digital Realty à Dugny, pour un investissement de 2 milliards d’euros et une puissance prévue de 200 Mwatt.

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Mathilde Précault

Auteur

Mathilde Précault est une figure passionnée et reconnue dans le monde de la formation en technologies et compétences numériques pour les entreprises. Dotée d'une expertise approfondie en matière de nouvelles technologies, Mathilde a consacré sa carrière à aider les professionnels à naviguer et à exceller dans le paysage numérique en constante évolution. Sa pédagogie unique, alliant théorie et pratique, permet aux apprenants de tous niveaux d'acquérir des compétences essentielles, de la maîtrise des outils de base à l'exploration des dernières innovations technologiques. En tant qu'autrice pour Techdécouverte.com, Mathilde partage ses connaissances et son enthousiasme pour la technologie, offrant aux lecteurs des perspectives enrichissantes et des conseils pratiques pour rester à la pointe de l'ère numérique

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